puis,
au baron allemand Jean-Frédéric Karq de Bebembourg,
qui fut parrain d'une cloche, conservée au Mont. Devenue
la possession d'un autre chevalier de Malte, Charles-Maurice de
Broglie, docteur en théologie, abbé de Beaune et
de Vaux de Cernay, et agent général du clergé
(1721-1766), la commende ne demeura que trois années aux
mains de Étienne-Charles de Loménie de Brienne qui
l'échangea comre celle de Froidmont dans le Beauvoisis
(1766-1769); et, après une période où le
couvent montois fut mis en économat, l'abbaye passa a Louis-Joseph
de Montmorency-Laval, en 1788.
La Révolution ferma le monastère, dispersa les religieux,
transporta les manuscrits dans la bibliothèque d'Avranches
et fit du Mont une prison, dans laquelle, au lieu de quelques
détenus politiques comme sous l'ancien régime, on
entassa 300 prêtres des diocèses envi¬ronnants,
dont la conscience se refusait à prêter le serment
constitutionnel. On sait qu'après la révolution
de juillet, le Mont reçut plusieurs prisonniers politiques,
installés dans le Grand-Exil et dans le Petit-Exil, tels
que Bernard, Barbès, Blanqui, Colombat, Lepage et d'autres.
Dès 1817, le Mont avait éte transformé en
maison centrale
Illustration
: Mgr BRAVARD, EVÊQUE DE COUTANCES.