collines
de l'Artois, c'est-à-dire dans le Brabant, les Flandres,
le Hainaut et les provinces de Liège et de Namur, y compris
le Luxembourg.
Il faudrait remonter au dixième siècle, jusqu'en
987, époque à laquelle le Mont-Saint-Michel avait
à sa tête un ancien abbé, lié d'amitié
avec le moine Hérivard, de Gemblours en Brabant. Ce religieux
propagea autour de son monastère le culte de saint Michel;
d'autres bénédictins, savants et pieux, se joignirent
à lui et dès lors, comme l'écrit élégamment
le bon annaliste du dix-septième siècle, Dom Jean
Huynes, "ces belles fleurs cueillies au cloître de
Saint-Michel, de Normandie, commencèrent à répandre,
de tous costés, une odeur admirablement douce et suave".
De plus, le prince Lambert, qui avait passé une partie
de sa jeunesse en France et qui connaissait le glorieux monastère
"au péril de la mer", contribua à la propagation
du culte de saint Michel, en fondant un sanctuaire auquel il donna
pour patron le grand archange. La
Belgique hérita de sa foi et de sa piété,
en envoyant, au cours des siècles qui suivirent, de nombreux
pèlerins au Mont Saint-Michel, dont la renommée
s'étendait bien au delà des frontières de
la France.
Mais ce fut surtout au quinzième siècle que se produisit,
de Belgique vers le Mont, un très fort courant pérégrin,
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