Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

collines de l'Artois, c'est-à-dire dans le Brabant, les Flandres, le Hainaut et les provinces de Liège et de Namur, y compris le Luxembourg.
Il faudrait remonter au dixième siècle, jusqu'en 987, époque à laquelle le Mont-Saint-Michel avait à sa tête un ancien abbé, lié d'amitié avec le moine Hérivard, de Gemblours en Brabant. Ce religieux propagea autour de son monastère le culte de saint Michel; d'autres bénédictins, savants et pieux, se joignirent à lui et dès lors, comme l'écrit élégamment le bon annaliste du dix-septième siècle, Dom Jean Huynes, "ces belles fleurs cueillies au cloître de Saint-Michel, de Normandie, commencèrent à répandre, de tous costés, une odeur admirablement douce et suave". De plus, le prince Lambert, qui avait passé une partie de sa jeunesse en France et qui connaissait le glorieux monastère "au péril de la mer", contribua à la propagation du culte de saint Michel, en fondant un sanctuaire auquel il donna pour patron le grand archange. La Belgique hérita de sa foi et de sa piété, en envoyant, au cours des siècles qui suivirent, de nombreux pèlerins au Mont Saint-Michel, dont la renommée s'étendait bien au delà des frontières de la France.
Mais ce fut surtout au quinzième siècle que se produisit, de Belgique vers le Mont, un très fort courant pérégrin, Nous possédons à ce sujet des documents

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