rose
sont disposées deux par deux, et leurs motifs sculpturaux,
très varies, sont minutieuserneut fouillés (1. La
plupart sont empruntés aux feuillages décoratifs
les plus élégants : acanthe, chardon, trèfle,
lierre, houx. Sur l'aire de plomb,. entre les quatre sombres galeries,
était cultivé un jardinet à fleurs épanouies
en pleine lumière, produisant un délicieux contraste.
Au sud on voit le bassin de pierre, ou lavatorium, où les
religieux se lavaient les pieds. A l'est se trouve une porte donnant
dans le réfectoire des moines. A côté du lavabo,
une porte par laquelle on descend dans les nombreuses salles souterraines.
LE
RÉFECTOIRE DES MOINES
Le
réfectoire, bâti en 1225 par Thomas des Chambres,
est une vaste salle dont les fenêtres sont plutôt
des créneaux, tellement leurs dimensions leur en donnent
l'apparence; il y en a au nord et au sud. En revanche, à
l'est, deux ouvertures laissaient passer à grands flots
la lumière, et delà la
vue s'étendait sur un panorama magnifique. Cette salle
a été complètement restaurée
et présente un aspect des plus remarquables. Au XVIIème
siêcle, les bénédictins de Saint-Maur transformèrent
le réfectoire des moines en dortoir.
LE PROMENOIR
Le
promenoir était le cloître primitif, avant la construction
du cloître élevé par Raoul de Villedieu. Cette
(1)
Chacun des moines sculptait séparément ces fines
colonnes de granit rose dans sa cellule, ce qui explique l'infinie
variété de motifs qu'elles présentent, et
qui fait, de chacune des pièces, autant d'œuvres personnelles.
D'après une communication de l'éminent docteur Hantraye,
d'Avranches, ce joli granit rose provient des carrières
de l-abbaye de la Lucerne, près d'Avranches. Les blocs
en étaient transportés à Grand-Port, près
Saint-Léonard, puis expédiés par bateaux
plats à l'abbaye du Mont Saint-Michel.
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CHAPITRE
L'ABBAYE
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