Texte intégral du livre :

"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

près, au monastère. Moi qui ai été soldat avant d'être moine, je connais cela.
Si vous avez un verre de cidre, je boirai à votre santé, bien volontiers, mes fils, car, tout le long du chemin, messire Aubry m'a forcé de lui conter des histoires.
Jeannin lui emplit une écuelle.
-Toi, reprit Bruno en caressant la joue du petit coquetier, tu ressembles comme deux gouttes d'eau au saint Jean-Baptiste de l'église de Tinténiac, mon pays natal, et je vais te conter une histoire qui te fera grand plaisir.
-Si vous avez été soldat comme vous le dites, repartit Jeannin, mieux vaudrait nous aider dans nos travaux.
-Bien parlé, mon neveu ! s'écria Bruno, comme disait Malestroit, mon capitaine, qui eut le bras coupé par un boulet de pierre au bas de Bécherel, en l'an trente et un. Quant à vous aider, ce sera de bon coeur ; je suis ici pour cela, ne pouvant rentrer au monastère sans une immunité du prieur claustral. Voyons votre besogne.
Il rejeta son froc en arrière et retroussa ses manches, en homme de vert travail. Jeannin, Julien, quelques Mathurin et les Joson lui montrèrent le commencement d'enceinte. Frère Bruno approuva le tracé et se mit immédiatement à l'oeuvre.
Dans la courtine, étaient Simon Le Priol, sa femme, Simonnette, toutes les Gothon et autres Catiche ; Scholastique préparait le repas commun. On

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