menace
les marais des Mares-Fauves et les marais inférieurs. L'exhaussement
de l'ancien lit du Couesnon fait des progrès rapides et
il n'y a point à douter qu'avant peu, il ne s'élève
au-dessus du radier du pont de la Criche et n'obstrue complèètement
le cours des eaux des Mares-Fauves. Ces députés
supplient l'Assemblée d'aviser sans retard et par tous
les moyens en son pouvoir à conjurer le danger certain
qu'ils signalent. Un autre député représente
que la question de l'écoulement des eaux des Mares-Fauves
est plus important qu'on ne le croit généralement;
qu'en etlet, si ce marais ne comprend que 80 hectares environ,
il est constant qu'en raison de sa position géographique,
il est fréquemment et. considérablement inondé,
et que si les eaux ne trouvaient immédialernent leur issue
pur le pont de la Criche, elles se précipiteraient, à
des moments donnés sur les marais intérieurs et
occasionneraient des dommages désastreux; qu'il importe
donc que, sous ce rapport, l'association ne provoque pas, seulement
mais suive avec une attention soutenue l'exécution des
travaux que l'Etat doit nécessairement entreprendre au
plus lôt pour remplacer l'ancien lit du Couesnon par un
canal destiné à l'ecoulement des eaux des Mares-Fauves;
que ce canal doit en effet être établi dans des conditions
qui assurent I'écoulement rapide des eaux de ce marais
en temps ordinaire, et en cas de crue extraordinaire des eaux.
Procès-verbal
de la séance de I'Assemblee générale des
députés; des propriétaires des Marais de
Dol, tenue. en cette ville le 22 mars 1869. - Houïlle de
la Chesnais, président; Bossinot-Pornphily et Charles Merdrignac,
scrutateurs; Jossaume, secrétaire.
Le
syndic représente que les marais des Mares-Fauves ont été
accidentellement noyés par l'effet du débordement
du Couesnon, rive gauche, et le défaut d'entretien de la
digue en terre bordant ce fleuve; qu'il a, signalé à
M. le Préfet de la Manche, la cause particulière
de cette inondation, avec prière d'en prévenir le
retour.