attendons
la résurrection des morts et la vie du siècle à
venir. » Le reste ne veut que du pain, de faux bonheurs,
des mots vides.
Et maintenant, ces pages sont-elles un adieu ? Ecrire sur une
chose, c'est une manière de s'en séparer. J'ai peine
à me détacher du Mont Saint-Michel. Y reviendrai-je
pour essayer de le mieux peindre? Ai-je su rendre son âme
et sa vie profonde ? Je ne suis qu'un passant, qui ai clamé
en face d'une œuvre et d'un site : « Venez et voyez.
» Mais le Mont lui-même et l'abbaye,
que sont-ils devant l'éternité, sinon un sursaut
vers l'Invisible qu'ailleurs seulement nous atteindrons?
Jour de la Toussaint, 1931.