son
glaive exterminateur toutes les portes
que le sang de l'Agneau n'avait pas arrosées. La colonne
ardente qui marchait en avant d'Israël, c'était lui.
A son commandement, la Mer Rouge fendit ses eaux, et la Terre
promise reçut le peuple de Dieu. Devant Balthazar, la main
dont les phalanges se mouvaient sur le mur, écrivant les
trois mots, il semble que ce fut la sienne. A Gethsémani,
quand Jésus défaillait d'horreur, il descendit le
réconforter (1). Catherine Emmerich le vit « revêtu
comme un prêtre d'une longue robe flottante ornée
de franges; il portait dans ses mains un petit vase de la forme
du calice de la Sainte Cène. A l'ouverture de ce calice
se montrait un petit corps ovale, de la grosseur d'une fève,
et qui répandait une lumière rougeâtre. L'ange,
sans se poser à terre, étendit la main droite vers
Jésus, qui se releva; il lui mit dans la bouche cet aliment
mystérieux et lui fit boire du petit calice. Ensuite il
disparut »,
1.
V. LUDOLF DE SAXE, Vie de Jésus-Christ,
t. II, p. 475.