croix
presse son front, et ses cheveux descendent en boucles jusqu'à
ses épaules, sa dextre tient le glaive, sa main gauche
l'oriflamme; il semble s'avancer, comme un beau porte-bannière,
à la tête d'une procession. Dans le triptyque du
Jugement, à Beaune, la même splendeur sacerdotale
l'investit; mais attentif, il pèse en une balance, de ses
doigts scrupuleux, deux âmes, un juste et un réprouvé;
l'ovale clair de sa longue face harmonise le calme des Bienheureux
et une sévérité compatissante. Seule, une
foi avide de voir sous des espèces palpables l'incorporel
pouvait mettre d'accord des nuances aussi contraires. De telles
images consolent des pauvretés où nous végétons
...
Au-dessus de l'église, un Calvaire de cuivre est érigé
sur une esplanade; c'est là
qu'on célèbre en plein vent la messe des pèlerinages;
les quarante-huit cantons du diocèse de Coutances s'y sont
quelquefois donné rendez-vous.
Les escaliers longent un rempart analogue