institutione
monasterii" qu'ils en avaient toujours joui, et avaient même
été confirmés dans ce droit par les évêques
d'Avranches, ce qu'on était prêt de lui faire apparaître.
L'évêque, sans s'arrêter à ces paroles,
déclara interdits les confesseurs, et fulmina des excommunications,
de leur côté les moines se défendirent, et
après bien des propos violens échangés de
part et d'autre, le prélat descendit à l'église
paroissiale. Ayant trouvé les portes fermées, il
les fit enfoncer puis administra la confirmation et la communion
à quelques personnes, qu'il avait fait venir exprès,
et avant de se retirer, il interdit le curé. Sur tout cela
intervint un procès au grand conseil, l'arrêt qu'il
rendit leva les excommunications, mais donna gain de cause à
l'évêque sur presque tous les points en litige. C'est
M de Souvré, qui obtint de Louis XIV, que le gouvernement
du Mont Saint Michel fût rendu aux religieux, en conséquence
les prieurs en ont été les gouverneurs jusqu'à
la révolution de 1789. M Charles Maurice
de Broglie, un des derniers abbés, avait, à
l'imitation de son prédécesseur, choisi pour son
grand vicaire