eu
toute sa confiance. Ce nouvel abbé mérita aussi
celle de ses religieux, dans les premières années
de son administration. Il parut vouloir être le continuateur
de Pierre Leroy. C'est lui qui, dans la crainte des Anglais fit,
construire autour de la ville cette enceinte irrégulière
de tours et de bastions que l'on y voit encore. Mais la suite
ne répondit pas au commencement. Cet abbé se retira,
en 1420, à Rouen, auprès des Anglais, maîtres
alors de cette ville, et de tout le reste de la Normandie, moins
le Mont Saint Michel, qu'ils n'avaient pu prendre. Il fut gagné,
disent quelques historiens, par les présens du roi d'Angleterre,
et les honneurs dont le duc de Bedfort l'avait comblé.
Il ne put entraîner ses religieux dans sa défection.
En 1420, d'après Dumoulin, et en 1424 suivant Masseville,
les Anglais, honteux de voir cette seule place leur résister,
firent une nouvelle tentative pour se rendre maîtres de
ce Mont. De nouvelles forces, conduites par le comte de Lescale,
vinrent l'attaquer. Les fortifications, que Robert avait fait
construire, furent d'un grand secours pour repousser ses nouveaux
amis, mais le courage