Bulau,
de Saint Méloir, et l'office de sacristain de l'abbaye
1.
1 Voici
comment on célébrait, dans ce monastère,
la fête de Pâques, du temps de cet abbé au
XIVe siècle. J'emprunte cette description à M. l'abbé
Desroches, page 105. A Pâques, après avoir chanté
matines, et avant le Te Deum, un des frères, représentant
le Seigneur, revêtu d'une aube, avec quelques marques de
couleur de sang, portant sur sa tête un diadème,
avec une barbe majestueuse, les pieds nus, une croix à
la main, passait à travers le chœur, trois diacres
en dalmatique, et l'amict sur la tête' portant à
la main des vases remplis de parfums, venaient par le bas du chœur,
et chantaient ces paroles de l'évan gile : Quis revolvet
lapidem ab ostio monumenti. Un autre religieux, revêtu d'une
chape blanche, une palme à la main, une couronne sur la
tête, représentant l'ange, chantait sur l'autel ces
autres : Quem quœritis. Les trois diacres répondaient
: Nous cherchons Jésus de Nazareth l'ange ajoutait : Il
n'est point ici, venez et voyez. Non est hic. Ici, l'ange disparaissait,
et les trois diacres restaient auprès du sépulcre
ouvert, ensuite, deux des frères, représentant deux
anges, revêtus de chapes rouges, chantaient au fond du sépulcre
: Quid ploras, pour quoi pleurez vous ? Un des diacres répondait,
comme Marie Madeleine, parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur,
et je ne sais où ils l'ont mis. Quia tulerunt Dominum meum
et nescio ubi posuerunt eum, les deux anges continuaient : Quem
quœritis viventem cum mortuis non est Me. Celui que vous
cherchez est vivant il n'est plus ici rappelez vous ce qu'il