| Texte intégral du livre : "Notice sur Le Mont Saint-Michel et le Mont Tombelène" par Jacques-François Boudent-Godelinière. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page. |
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Nous voilà enfin arrivé à St-Aubert, douzième évêque d'Avranches. Ici, l'histoire positive commence à se faire jour, quoiqu'il s y mêle encore beaucoup de merveilleux. Vers l'an 709, ce saint fit construire sur le Mont Saint-Michel une petite église, de forme ronde, avec plusieurs cellules autour. Sa piété et son goût pour la retraite suffisaient bien pour expliquer ce dessein, mais la crédule simplicité du temps ne s'est pas contentée de ces motifs. C'est aux apparitions réitérées de l'archange St-Michel, et aux ordres qu'il lui intima par trois fois de bâtir cette église, que St-Aubert a dû obéir. L'exécution n'en fut pas moins merveilleuse. La cime aiguë du rocher n'offrant pas un emplacement convenable pour asseoir cette église, le plus jeune des enfans, d'un nommé Bain, posa le pied sur cette cime, et la fit rouler en bas du rocher sans aucune peine. On doit voir encore l'empreinte de son pied sur le bloc qu il détacha et long temps après (vers le XIII siècle, à ce que l'on croit), on construisit sur ce bloc une petite chapelle dédiée à St Aubert, chapelle que l'on voit encore et qui n'est remarquable que par sa simplicité et le pittoresque de sa situation. L'on dit aussi que l'on dut trouver sur
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