troupe
d'hérétiques, beaucoup plus nombreuse et bien armée,
qui se fût peut-être emparée du mont tout entier.
(1).
Celui-ci, s'étant déclaré pour la Ligue en
1576, fut en effet l'un des principaux objectifs des calvinistes
de la région. C'est par vingt fois, - peut-être davantage,
qu'ils renouvelèrent leurs attaques, et firent des tentatives
comme celles dont nous venons de parler. Aussi le chroniqueur
qui les raconte avec détails laisse-t-il échapper
cette exclamation : « Y a-t-il machine de guerre que le
diable n'ayt excogité pour saper ce sainct lieu ? Mais
celui qui remporta sur le dragon infernal un si glorieux triomphe
dans le ciel, continue à le vaincre ici-bas. »
1 DOM
THOMAS LE ROY, qui donne ces détails dans un appendice
à ses Curieuses recherches sur le Mont-Saint-Michel, dit
les tenir de l'une des victimes, « un nommé Mansel,
lequel assure que luy-même en cette affaire eut le col demy
couppé par sus la nucque d'un coup de coutelas. »