logis
se voyaient jadis les hôtels du Soleil Royal, de la Teste
d'Or, de l'Espée d'Or, de l'Escu de Bretagne, du Chapeau
Rouge, des Trois-Marie, de la Lavandière, du Lion d'Or,
de la Truie-qui-File. de la Queue du Renard, des Quatre Fils-Aymon,
de Saint Michel, du Croissant, du Plat d'Etain, de la Corne de
Cerf, de la Cloche, etc. Plusieurs de ces maisons, avec enseigne
rajeunie, bordent encore la rue en spirale, et l'on rernarque
notamment l'Hôtel de la Licorne, avec sa fenêtre gothique
et son épi ajouré.
L'attention se porte spécialement sur les édifices
qui présentent un caractère historique. C'est en
première ligne « le Moustier Saint-Perron »,
suivant les expressions d'un chroniqueur, ou l'église paroissiale
de Saint-Pierre, qui est comme le noyau de la petite ville et
a mérité d'être classée comme monument
historique.
II.
- L'Église paroissiale.
L'Église
paroissiale, dédiée à saint Pierre, est le
monument le plus intéressant après l'abbaye. Ses
origines se perdent dans le lointain des âges. On admet
communzment qu'elle se rattache au souvenir des premiers ermites
de la célèbre forêt de Scissy, et, dès
le moyen âge, il en est fait mention sous le nom de «
Moustier de Monsieur Saint-Perron », ou Saint-Pierre.
Le monument actuel, contigu à l'ancien rempart qui, de
la muraille orientale, remontait vers l'ouest, se rapporte à
l'époque romane, et le vaisseau principal avec le clocher
gardent les caractères du style roman; l'abside ne dépassait
guère l'entrée actuelle du sanctuaire, et, du maitre
autel et alors, il demeure sur la droite une piscine à
double orifice qui paraît du XIII siècle. L'édifice
a été remanié et complété au
XV siècle, époque à laquelle on a refait
le chevet et aussi la chapelle dite de Saint-Jean. Le chœur
porte sur une arcade pittoresque servant de passage.