est
la roue par laquelle, avec un gros cable long de 80 brasses, sur
les poulains qui sont sur la pointe du rocher jusque sur les grèves,
l'on monte toutes les provisions vin, bois, etc., et les matériaux
à bastir.
« A costé de la nef de l'église, vers le dit
septentrion, entre le dit cloître d'un bout et icelle nef
est une grande salle fort large, belle et spacieuse, pleine de
cartes et tableaux dévots, en laquelle les moines se promènent
quand il fait mauvais temps; autrefois c'estoit le dortoir des
moines.
« Le château ou forteresse est gardé par neuf
soldats, divisés en trois escouades (et entrent successivement
trois en faction), oultre trois portiers que les religieux entretiennent
et se relèvent successivement chacun jour, le tout sans
parler des autres officiers de la garnison, lesquels ne sont de
faction qu'en temps de guerre, et demeurent en la ville en leur
logis, scavoir le sergent major, le tambour, etc. : les gages
du gouverneur sont par an de 800 écus bien payez. La petite
ville avec une église paroissiale, dédiée
à saint Pierre, contient environ cent feux. Le reste du
rocher, du côté du septentrion est inculte, en forme
de garenne où se nourissent quantité de lapins.
A costé, on voit la chapelle dédiée à
saint Aubert
Illustration
: LE CLOITRE, VU DE L'OUEST.