"Le Mont
Saint-Michel vu par un architecte" par Georges Robert Lefort,
gravures pas Georges Beltrand. Liens vers pages
suivante, précédente et sommaire du livre en bas
de page.
commencé
au lendemain de l'An Mil.
Sa destinée ne devait pas connaître l'éternité
sur laquelle son architecte avait tablé. Le feu du Ciel,
celui des torches brandies aux mains des gens de guerre allumèrent
de terribles incendies. Douze fois au cours de son histoire le
Mont devint un buisson ardent que la disposition en bûcher
des bâtiments au sommet de l'Ile rendait impossible à
éteindre. Pour châtier un certain Jean
sans Terre, les Bretons en 1203 mirent tout le Mont à
sang et à feu. Seule la Basilique fut épargnée,
mais le Monastère était à refaire. Du mal
devait sortir le bien. Philippe Auguste prit en charge royalement
le dommage de guerre. Dons généreux de pèlerins
ou de princes firent l'appoint du nécessaire permettant
d'envisager une nouvelle abbaye digne de ses donateurs.
Le programme des travaux nouveaux cette fois se corsait de la
nécessité d'en