s'entretiennent,
particulièrement, des hôtels où ils ont couché,
des cafés où ils ont bu et des casinos où
ils ont joué.
Continuant à descendre les degrés, je pris le chemin
des remparts pour jouir de l'incomparable spectacle des côtes
normandes; je croisai un second groupe, pareil au premier et quelques
bribes de conversation, saisies au vol, me donnèrent à
penser que ces visiteurs édifiants étaient des pèlerins
belges. Un prêtre ami que je rencontrai, un peu plus loin,
m'en apporta l'assurance.
Certes, je ne fus nullement surpris de voir au Mont des pèlerins
belges, aussi nombreux et aussi recueillis; je savais, grâce
à une étude faite d'après les anciens manuscrits
de l'abbaye, déposés aujourd'hui à la bibliothèque
d'Avranches, combien populaire avait été, en Belgique,
au moyen âge, le Mont-Saint-Michel et quels grands courants
pérégrins étaient venus des Flandres, du
Brabant « de la Basse-Allemagne », comme le disent
les vieux textes si intéressants à étudier.
Mais, je sortirais du cadre où j'ai voulu placer cette
œuvre très simple et destinée à la jeunesse,
si je voulais rechercher, ici, et démontrer d'une façon
scientifique, les sources, le développement et l'importance
du culte de saint Michel dans les pays
limités par le Rhin, la Meuse, les Ardennes et les